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Cinématurnome s'intéresse au cinéma plus ou moins oublié (qui a donc 20 ans ou plus). On aime pas attribuer des notes ici alors pour faire joli il y a des lunes qui indiquent un facteur relatif d'obscurité, comme ça, pour rien.

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mardi 9 octobre 2012

DIE WUNDERBARE LÜGE
DER NINA PETROWNA



Un film de Hanns Schwarz
Allemagne, 1929
V.F. : Le mensonge de Nina Petrowna





Ungarische Rhapsodie était sympathique, mais il a presque l'air d'un coup de pratique pour ce film réalisé l'année suivante. Schwarz mets en scène l'éternel triangle amoureux. Nina est la maîtresse du riche caporal, tombe amoureuse du jeune aspirant lieutenant...

Et on se laisse porter par la caméra. Le tout premier plan du film, qui débute sur une horloge (leitmotif du film), suit sur un lit vide, traverse quelques pièces avant de se retrouver devant un balcon est déjà hautement prometteur. Pourquoi une caméra amovible du temps du cinéma muet me fascine tant? Le film y gagne sa richesse, son expression. Dans ce film où les intertitres (les textes affichés à l'écran) se font rares, c'est tout le reste qui dirige cette histoire. Une histoire qui commence lentement en fait, puisque les choses vont bien pour le nouveau couple. Il faut presque la moitié du film avant que le drame s'installe, mais lorsqu'il arrive, on y plonge et on traîne dans la boue jusqu'à la fin.



Le tout est porté également par une superbe musique de Maurice Jabert, compositeur surtout connu pour son travail avec les cinéastes français des années 30 (il travaille entre autre sur L'atalante, Le quai des brumes, Le jour se lève...). L'enregistrement date de la restauration du film, projeté sur la chaîne française Arte en 2000.

Brigitte Helm joue Nina. Surtout connu pour son rôle de Marie et du robot dans l'archi-célèbre Metropolis. Elle est pleine de vie, il est presque dommage que le film se centre, après l'intro, sur le très naïf et même générique aspirant lieutenant (Francis Lederer). Le colonel, plus subtil, mérite mention aussi (Warwick Ward).

Petite note d'intérêt. J'aime bien comment la bonne annonce la visite de quelqu'un. Le tout est fait en gestuelles, propre au muet:

   

Et donc évidemment, le monsieur de l'autre côté est 1.gros, 2.grand et 3.moustachu.


Ce film est une longue valse. C'est ce qui uni nos deux protagonistes, une valse, mais c'est aussi ce que fait la caméra tout au long du film, ainsi que la musique. L'histoire est typique (C'est La dame aux camélias) mais le style brille.

La carrière de Schwarz est coupée par l'arrivée des Nazis. Il réalise deux films au Royaume-Uni à la fin des années 30 (dont Return of the Scarlet Pimpernel), meurt en 1945 en Californie et disparaît des livres d'histoire.





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