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Cinématurnome s'intéresse au cinéma plus ou moins oublié (qui a donc 20 ans ou plus). On aime pas attribuer des notes ici alors pour faire joli il y a des lunes qui indiquent un facteur relatif d'obscurité, comme ça, pour rien.

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mardi 29 septembre 2015

Visa de censure № X



Un film de Pierre Clémenti
France, 1967-1975








C'est peut-être juste moi, mais parfois j'ai envie d'un film qui serait l'image exacte de ce que je me fais d'une époque. Un film qui fait usage de tout les stéréotypes possibles, comme seule une oeuvre faite après l'époque, par nostalgie ou volonté de parodier, arrive à faire.

Un peu comme la musique faisant écho aux années 80 ces temps-ci sonne davantage années 80 que toute la musique faite alors. Mais je veux un film authentique de l'époque, comme pour me rassurer que la vision caricaturée que j'ai ne l'est pas tant que ça. Ou je sais pas. En tout cas j'en retire un certain plaisir.

Mais trop souvent, ce qui arrive est que la réalité est plus complexe que les images dans ma tête, et je me retrouve à visionner des films qui prennent des directions qui reflètent davantage les intérêts des auteurs que tout simplement être l'image d'une époque. Une bonne chose! Mais bon...

Heureusement donc que Visa de censure No X manque assez de personnalité pour me satisfaire dans cette envie très précise. Il s'agit un peu du film psychédélique ultime, n'existant que pour être le film psychédélique ultime, et n'accomplissant rien d'autre. L'oeuvre se contente de nous plonger dans un tourbillon de couleurs brillantes et de guitares acidulées sans rien raconter.






L'acteur Pierre Clémenti (qui a joué pour Luis Bunuel, Philippe Garrel, Jaques Rivette...) a combiné deux tournages différents où il a filmé ses copains (paraît-il que Johnny Hallyday se cache quelque part dans ce film?) et a ajouté de la musique quelques années plus tard. Celle-ci est signée Delired Cameleon Family, un groupe qui n'a existé que pour ce film et étant composé de quelques musiciens d'expérience, certains venant de groupes tels que Magma ou Gong. L'image comme le son change de rythme et de texture pendant toute la durée mais demeure principalement assez saturée.

Dans le déferlement d'images clichées (occulte, origines de l'homme, enfance, cannabis, guitares, l'oncle Sam, religion, et une bonne dose de nudité) montées à la manière du Dog Star Man de Brakhage mais avec une couche de superpositions supplémentaire, le moment le plus appréciable du film est peut-être le générique... qui apparaît presque à mi-chemin, dans une sorte de climax prémature.




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