
Un film d'Oumarou Ganda
Niger, 1971
(aïe aïe, deux mois sans nouveau film, j'étais si occupé ces derniers temps, je n'ai pas eu le temps d'en regarder un seul. Pas un seul! Rassurez-vous, j'en ai souffert)
Je disais qu'Oumarou Ganda a découvert le cinéma via Jean Rouch, et sans pouvoir le confirmer je crois qu'il y a influence, des traces qui restent dans le style. Jean Rouch est le pionnier de la caméra épaule moderne, et Ganda reprend cette esthétique documentaire à son film. Plusieurs scènes, je pense à celle de la paye de la dot et celle du mariage, semblent captées du quotidien. Le récit est fracturé, bourrés d’ellipses qui font progresser l'histoire à pleine vitesse, l'on passe d'une scène de jour à une scène de nuit en une fraction de seconde, avec rarement des plans d'ensemble afin d'établir l'action. Mais le récit simple permet de bien suivre l'action, le tout aidé de quelques cartons titres (comme à l'ère du muet) qui donne un certain air de conte à l'histoire.
En somme c'est un film rapide, court et simple mais efficace. Le film gagne le premier prix au tout premier FESPACO, le festival majeur du cinéma africain, ce qui lui a donné une certaine notoriété relative au cinéma africain, qui reste dans son ensemble assez ignoré à l'étranger.
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